Brave mesure 198 mètres pour un déplacement de 30.000 tonnes crédits : DCNS |
24/09/2010
Proposé à l'export et pour remplacer les actuels ravitailleurs de la Marine nationale, Brave est le nouveau concept de bâtiment logistique imaginé par DCNS. Particulièrement polyvalent, ce navire doit répondre à une grande diversité de missions, allant du ravitaillement en combustibles (navires et aviation) à la réparation de matériels, en passant éventuellement par le transport de soldats et de blindés. Long de 195 mètres pour une largeur de 28 mètres, Brave affiche un déplacement de 30.000 tonnes. Il est donc nettement plus grand et lourd que le pétrolier-ravitailleur Meuse et les bâtiments de commandement et de ravitaillement Var, Marne et Somme (157 mètres, 18.000 tonnes).
Le nouveau bâtiment logistique de DCNS se veut donc très polyvalent et même reconfigurable. A cet effet, il dispose d'une zone arrière modulable. Suivant les besoins, elle peut servir à stocker du matériel ou accueillir des ateliers. En effet, les futurs navires français doivent non seulement remplacer le PR et les BCR, mais également compenser le désarmement, en 2009, du bâtiment de soutien mobile Loire et du bâtiment atelier Jules Verne. Le nouveau BL devra donc être à même de disposer de locaux aptes à effectuer des réparations.
La zone arrière de Brave a, également, été conçue pour servir à l'accueil de troupes et de matériels, notamment des véhicules. Les embarquements et débarquement seraient réalisés via une porte latérale. Par rapport aux navires existants, les capacités aéronautiques seraient renforcées, avec une plateforme permettant la mise en oeuvre simultanée de deux hélicoptères (et un double hangar). Brave est, de plus, doté d'un poste de commandement assez vaste lui permettant d'accueillir un état-major et de diriger une opération.
Brave ravitaillant une FREMM et le Charles de Gaulle (© : DCNS)
Des capacités accrues
En matière de ravitaillement pur, le bâtiment doit pouvoir procurer aux forces navales qu'il soutient carburant, vivres et munitions. Les soutes du design étudié pour la Marine nationale peuvent atteindre 15.000 m3. Comme c'est déjà le cas aujourd'hui, Brave doit pouvoir assurer, en même temps, le ravitaillement à la mer de deux navires à couple. Il dispose pour cela de deux portiques de ravitaillement et de capacités de transfert de charges lourdes plus importantes que celles des bateaux actuels. Derrière le bloc passerelle, deux grues permettent de manutentionner des conteneurs logeables dans un espace spécifique.
Afin de répondre à la règlementation maritime internationale, Brave est un navire à double coque conçu pour intégrer des normes OMI comme MARPOL (pollution).
Fin 2009, la Direction Générale de l'Armement a lancé une étude de définition afin de déterminer les besoins et les caractéristiques qui aboutiront au programme appelé « Flotte Logistique ». Selon les prévisions de la DGA, la construction du premier navire, destiné à remplacer la Meuse, devrait intervenir en 2015 pour une livraison deux ans plus tard. La cible est, pour l'heure, de quatre unités.
Brave (© : DCNS)
Sérieuse concurrence à l'export
En plus du marché national, qui pourrait faire l'objet d'une coopération avec la Grande-Bretagne, DCNS vise aussi l'export. De nombreuses marines ont, en effet, besoin de renouveler leurs parcs de bâtiments logistiques. En la matière, la concurrence s'annonce sévère pour le groupe français, qui n'a pas livré de navire de ce type depuis 1987 (La Somme, en 1990, a été réalisée par les chantiers de La Seyne-sur-Mer). En Europe, DCNS fait face à plusieurs concurrents, à commencer par l'Italien Fincantieri, qui achève actuellement deux pétroliers-ravitailleurs pour l'Inde. L'Espagnol Navantia se positionne également à l'international avec le Cantabria, tout juste livré à l'Armada. Alors qu'en Grande-Bretagne, BAE Systems et BMT Defense Services ont présenté leur design Aegir à la Royal Navy, Damen Schelde Naval Shipbuilding a vendu son concept hybride de JSS (à la fois ravitailleur et navire de projection) à la marine néerlandaise, qui attend la livraison du Karel Doorman en 2014. Enfin, comme ce type de navire est réalisé suivant des normes civiles, les constructeurs asiatiques sont également de sérieux concurrents. Daewoo et Hyundai n'ont, d'ailleurs, pas hésité à faire une offre dans le cadre du programme Military Afloat Reach and Sustainability (MARS) britannique.
Le nouveau bâtiment logistique de DCNS se veut donc très polyvalent et même reconfigurable. A cet effet, il dispose d'une zone arrière modulable. Suivant les besoins, elle peut servir à stocker du matériel ou accueillir des ateliers. En effet, les futurs navires français doivent non seulement remplacer le PR et les BCR, mais également compenser le désarmement, en 2009, du bâtiment de soutien mobile Loire et du bâtiment atelier Jules Verne. Le nouveau BL devra donc être à même de disposer de locaux aptes à effectuer des réparations.
La zone arrière de Brave a, également, été conçue pour servir à l'accueil de troupes et de matériels, notamment des véhicules. Les embarquements et débarquement seraient réalisés via une porte latérale. Par rapport aux navires existants, les capacités aéronautiques seraient renforcées, avec une plateforme permettant la mise en oeuvre simultanée de deux hélicoptères (et un double hangar). Brave est, de plus, doté d'un poste de commandement assez vaste lui permettant d'accueillir un état-major et de diriger une opération.
Brave ravitaillant une FREMM et le Charles de Gaulle (© : DCNS)
Des capacités accrues
En matière de ravitaillement pur, le bâtiment doit pouvoir procurer aux forces navales qu'il soutient carburant, vivres et munitions. Les soutes du design étudié pour la Marine nationale peuvent atteindre 15.000 m3. Comme c'est déjà le cas aujourd'hui, Brave doit pouvoir assurer, en même temps, le ravitaillement à la mer de deux navires à couple. Il dispose pour cela de deux portiques de ravitaillement et de capacités de transfert de charges lourdes plus importantes que celles des bateaux actuels. Derrière le bloc passerelle, deux grues permettent de manutentionner des conteneurs logeables dans un espace spécifique.
Afin de répondre à la règlementation maritime internationale, Brave est un navire à double coque conçu pour intégrer des normes OMI comme MARPOL (pollution).
Fin 2009, la Direction Générale de l'Armement a lancé une étude de définition afin de déterminer les besoins et les caractéristiques qui aboutiront au programme appelé « Flotte Logistique ». Selon les prévisions de la DGA, la construction du premier navire, destiné à remplacer la Meuse, devrait intervenir en 2015 pour une livraison deux ans plus tard. La cible est, pour l'heure, de quatre unités.
Brave (© : DCNS)
Sérieuse concurrence à l'export
En plus du marché national, qui pourrait faire l'objet d'une coopération avec la Grande-Bretagne, DCNS vise aussi l'export. De nombreuses marines ont, en effet, besoin de renouveler leurs parcs de bâtiments logistiques. En la matière, la concurrence s'annonce sévère pour le groupe français, qui n'a pas livré de navire de ce type depuis 1987 (La Somme, en 1990, a été réalisée par les chantiers de La Seyne-sur-Mer). En Europe, DCNS fait face à plusieurs concurrents, à commencer par l'Italien Fincantieri, qui achève actuellement deux pétroliers-ravitailleurs pour l'Inde. L'Espagnol Navantia se positionne également à l'international avec le Cantabria, tout juste livré à l'Armada. Alors qu'en Grande-Bretagne, BAE Systems et BMT Defense Services ont présenté leur design Aegir à la Royal Navy, Damen Schelde Naval Shipbuilding a vendu son concept hybride de JSS (à la fois ravitailleur et navire de projection) à la marine néerlandaise, qui attend la livraison du Karel Doorman en 2014. Enfin, comme ce type de navire est réalisé suivant des normes civiles, les constructeurs asiatiques sont également de sérieux concurrents. Daewoo et Hyundai n'ont, d'ailleurs, pas hésité à faire une offre dans le cadre du programme Military Afloat Reach and Sustainability (MARS) britannique.