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terça-feira, 14 de dezembro de 2010

A bord du pétrolier-ravitailleur italien Etna

Le pétrolier-ravitailleur italien Etna
crédits : MARINE ITALIENNE


24/09/2009

Nous partons, aujourd'hui, à la découverte de l'Etna. Ce pétrolier-ravitailleur, de la marine italienne, est le navire amiral de la force aéromaritime de l'OTAN, qui s'entraine du 21 septembre au 3 octobre au large de Toulon. En tout, 28 bâtiments de surface, 3 sous-marins, et 45 aéronefs sont rassemblés. Appelé Loyal Midas, cet exercice a pour objectif d'entraîner les forces navales de la 14ème rotation de la force de réaction rapide (Nato Response Force, NRF) et de certifier leur état de préparation avant la prise de commandement de ces forces par l'Italie à compter du 1er janvier 2010. L'amiral italien Claudio Gaudiosi, embarqué avec son état-major à bord du pétrolier ravitailleur Etna, commandera le dispositif. Huit nations contribuent aux moyens mis en oeuvre par la NRF14 : Allemagne, Espagne, Etats-Unis, France, Grèce, Italie, Portugal et Turquie.


Le porte-aéronefs Garibaldi fait partie de la NRF 14 (© : JEAN-LOUIS VENNE)

La Force de réaction de l'OTAN est un ensemble de forces interarmées modulables, cohérentes, entraînées et certifiées, dont le niveau de réaction est voulu élevé. La NRF rassemble un volume d'environ 25 000 hommes. Elle comprend une composante terrestre de la taille d'une brigade ; une composante navale comprenant un groupe aéronaval, un groupe amphibie et un groupe de guerre des mines ; une composante aérienne qui pourra effectuer jusqu'à 200 sorties de combat par jour. La Force compte un élément supplémentaire de forces spéciales sollicité en cas de nécessité. Elle peut être adaptée aux besoins d'une opération spécifique et est prête à être rapidement déployée partout où cela est jugé nécessaire, avec un déploiement des premiers éléments dans les 5 jours suivant la décision d'emploi.


Le contre-amiral Philippe Coindreau et l'amiral Claudio Gaudiosi (© : JEAN-LOUIS VENNE)

COMITMARFOR

Le commandement de la NRF 14, et donc de l'exercice de préparation Loyal Midas, est placé sous la responsabilité de l'Italie. L'état-major qui commande les opérations est COMITMARFOR : Commandement de la force de réaction rapide italienne. Créé en 2002 par le chef d'état-major de la marine italienne, COMITMARFOR est commandé par un officier général qui exerce aussi le commandement de la FORAL (Front Line Naval Forces). COMITMARFOR a participé à de nombreux exercices internationaux les dernières années, notamment en Méditerranée, où il était engagé au niveau MCC (Maritime Component Commander), CTF (Commander Task Force) et CTG (Commander Task Group). COMITMARFOR est composé en temps de paix de 80 personnes, dont 43 officiers (intégrant 10 étrangers) et 37 sous-officiers. En temps de crise, l'état-major est composé de 110 personnes, dont 70 officiers et 40 sous-officiers. La mission du COMITMARFOR est de fournir un « état-major de réaction rapide » réactif et rapidement déployable pour commander et contrôler des forces dédiées à des opérations conduites au sein et en dehors de la zone d'intérêt OTAN. Le but de cette force est de développer des idées innovantes pour faire face aux situations de tension au niveau mondial, intensifier le volet technologique afin d'accélérer les procédures internes, optimiser les ressources humaines notamment dans la capacité à opérer dans un environnement multiculturel et mettre en commun des savoirs.


L'Etna (© : MARINA MILITARE)

L'Etna, pièce unique de la marine italienne

Dans le cadre de la composante maritime de la NRF14, l'Italie mobilise d'importants moyens, avec le porte-aéronefs Giuseppe Garibaldi, les frégates Euro et Granatiere, le chasseur de mines Chioggia, ainsi que le pétrolier-ravitailleur Etna. Jean-Louis Venne a pu se rendre sur ce navire, impeccablement entretenu et, grâce aux marins italiens, très accueillants, nous faire profiter de ce reportage photo.
Construit par les chantiers Fincantieri de Riva Trigoso, l'Etna a été livré à la Marina militare en 1998. Seul de sa catégorie, il mesure 146.5 mètres de long pour une largeur de 21 mètres et un déplacement de 13.400 tonnes en charge. Capable d'atteindre 21 noeuds, il affiche une autonomie de 7600 nautiques à 18 noeuds.


L'Etna (© : JEAN-LOUIS VENNE)


Un PC cargaison est situé entre les portiques (© : JEAN-LOUIS VENNE)


L'Etna (© : JEAN-LOUIS VENNE)


L'Etna : Coursive (© : JEAN-LOUIS VENNE)


L'Etna : Passerelle (© : JEAN-LOUIS VENNE)


L'Etna : Passerelle (© : JEAN-LOUIS VENNE)

La mission première de ce bâtiment, armé par 180 hommes, est le ravitaillement, à la mer, des bâtiments de combat. Combustible, huiles, munitions, nourriture, médicaments, pièces de rechange... Ses soutes peuvent abriter 4700 tonnes de gasoil, 1200 tonnes de carburant aviation, 160 tonnes d'eau douce et 300 tonnes de charges lourdes. Doté de deux portiques et deux grues d'une capacité de 50 tonnes, il dispose de quatre postes de ravitaillement à couple (ravitaillement par les côtés) et un en flèche (par l'arrière), ce qui lui permet de servir, simultanément, jusqu'à trois navires. L'ensemble est coordonné depuis un poste de commande situé entre les deux portiques. L'Etna peut, ainsi, délivrer 650 tonnes de carburant par heure. Les charges lourdes peuvent être transférées par les portiques ou bien par hélicoptères. A cet effet, le bâtiment dispose d'une plateforme et d'un hangar pour deux NH90 ou un EH-101.


L'Etna : Centre de commandement (© : JEAN-LOUIS VENNE)


L'Etna : Centre de commandement (© : JEAN-LOUIS VENNE)

A l'instar des BCR français Var, Marne et Somme, l'Etna peut aussi servir de bâtiment de commandement. A cet effet, il dispose de larges espaces et d'importantes capacités d'accueil (plus de 100 couchettes et postes de travail). Le navire est aussi équipé d'un système de combat CTI 20, d'une liaison 11 et de systèmes de transmission par satellite Scot et Inmarsat. L'ensemble rend l'Etna apte à recevoir un officier général avec son état-major interarmées et multinational pour conduire des opérations navales de grande ampleur.


L'Etna : Installations hospitalières (© : JEAN-LOUIS VENNE)


L'Etna : Installations hospitalières (© : JEAN-LOUIS VENNE)


L'Etna : Installations hospitalières (© : JEAN-LOUIS VENNE)


L'Etna : Installations hospitalières (© : JEAN-LOUIS VENNE)


L'Etna : Installations hospitalières (© : JEAN-LOUIS VENNE)

L'Etna dispose, enfin, d'installations hospitalières conçues pour assurer le soutien d'un groupe naval de 1800 personnes sur une période de 20 jours. Le personnel médical a, à sa disposition, les moyens nécessaires pour réaliser des opérations chirurgicales et soins dentaires urgents, des analyses en laboratoire et des radiologies, ainsi que le traitement des brûlures importantes.


L'Etna : Hélicoptère embarqué (© : JEAN-LOUIS VENNE)


L'Etna : Hélicoptère embarqué (© : JEAN-LOUIS VENNE)


L'Etna : Hélicoptère embarqué (© : JEAN-LOUIS VENNE)


L'Etna : Hélicoptère embarqué (© : JEAN-LOUIS VENNE)


L'Etna : Hélicoptère embarqué (© : JEAN-LOUIS VENNE)


L'Etna : Hélicoptère embarqué (© : JEAN-LOUIS VENNE)


Le Charles de Gaulle en arrière plan (© : JEAN-LOUIS VENNE)


L'Etna (© : JEAN-LOUIS VENNE)


L'Etna (© : JEAN-LOUIS VENNE)

quarta-feira, 10 de novembro de 2010

Esquadra comemora 188 anos

Em 10 de novembro de 1822, o Pavilhão Nacional foi içado pela primeira vez em um navio de guerra brasileiro, a Nau “Martim de Freitas”, depois rebatizada de Nau “D. Pedro I”, nosso primeiro Capitânia. Nascia, assim, a Esquadra Brasileira, criada para combater as forças navais portuguesas que se opunham à Independência do Brasil. Atuando de forma decisiva na consolidação da soberania brasileira, participou, também, das campanhas do Império e das duas Guerras Mundiais, trabalhando sempre pela manutenção da integridade do território nacional.

A Esquadra de hoje procura se manter atualizada e pronta a cumprir suas tarefas, realizando importantes comissões operativas no âmbito nacional como “Aspirantex”, “Aderex I”, “Fraterno XXVIII”, “Atlântico II” (com o Exército Brasileiro e a Força Aérea), “Apolog Norte/ Amazônia” e “Cruzex”. A Esquadra também participa de comissões internacionais como “Joint Warrior 2010”, “Unitas LI”, “Canadá/ Venbras 2010”, “África 2010”, “Ibsamar II” e “Atlasur VIII”.

O ano de 2010 foi especial para a Esquadra. Além das comissões operativas, destacaram-se as comissões “Haiti” VIII, IX, X e XI, de ajuda humanitária, que ocorreram após o terremoto de Janeiro de 2010. Foram transportados para o Haiti materiais prioritários e emergenciais. Naquele momento, havia necessidade de rapidez e a característica leve dos materiais indicaram o transporte aéreo como o mais apropriado. Em seguida, deu-se início ao transporte de material mais volumoso e pesado. A Esquadra empregou os seus meios desde o início do esforço brasileiro de ajuda ao Haiti, transportando cargas num total de 2.231 toneladas de material, de fevereiro a julho.

Em janeiro, o Rio de Janeiro recebeu o encontro internacional “Grandes Veleiros Rio 2010 - Velas Sudamérica”, onde a Marinha do Brasil foi representada pelo Navio-Veleiro “Cisne Branco”. Inédito na América do Sul, o evento contou com a presença de regatas internacionais como as Armadas da Argentina, Chile, Colômbia, Equador, Espanha, Holanda, México, Peru, Portugal, República Dominicana, Uruguai e Venezuela.

Outras comissões como XXIV Viagem de Instrução de Guardas-Marinha, com o Navio-escola “Brasil”, e a participação nas Comemorações do Bicentenário do Chile, com a Corveta “Barroso”, levaram a representação da Marinha do Brasil por vários portos amigos.

Com as Marinhas Amigas, foram realizadas operações “Passex” com a participação de navios como o Porta Aviões USS “Carl Vinson” e o submarino nuclear USS “Memphis”, da Marinha Americana. Participaram, também, o navio D-533 “Andrea Doria”, da Marinha Italiana, da Fragata “Chevalier Paul”, da Marinha Francesa, e do HMS “Ocean”, da Marinha Inglesa. Ao longo dessas comissões, a Esquadra operou com as Marinhas da Argentina, Canadá, Chile, Estados Unidos da América, França, Índia, Itália, Reino Unido, Uruguai e Venezuela. A previsão é encerrar este ano totalizando, aproximadamente, 1.400 dias de mar.

Entre os eventos deste ano, podemos citar, ainda, a 1ª transferência de óleo no mar (TOM) realizada pela Marinha do Brasil com o Navio Aeródromo “Cavour”, da Marinha Militar Italiana. Pela primeira vez, o referido navio realizou TOM com um Navio-Tanque de outra Marinha.

Ocorreram, também, a primeira travessia do Atlântico da Corveta “Barroso” sem reabastecimento; a Operação de Socorro e Salvamento (SAR) do Veleiro Canadense “Concórdia”, a cerca de 300 milhas, aproximadamente 555 Km, do litoral do Rio de Janeiro, com 64 pessoas a bordo, muitas delas estudantes; e o início dos testes de máquina do Navio-Aeródromo “São Paulo”, após cumprir um programa de reparos programado e modernizações.

À Esquadra, de hoje e sempre, espinha dorsal de nosso Poder Naval, cumpre a nobre missão de conduzir Operações Navais e Aeronavais, empregando os meios subordinados para a proteção de tão importante patrimônio da Nação Brasileira, a Amazônia Azul.


quinta-feira, 28 de outubro de 2010

DCI assure la rénovation de 8 patrouilleurs koweïtiens

Le patrouilleur Al Saadi, livré par les CMN de Cherbourg en 2000
crédits : DCI


25/10/2010

Livrés entre 1998 et 2000 par les CMN de Cherbourg, les 8 patrouilleurs lance-missiles du type P37 BRL (classe Um Almaradim) font l'objet d'une rénovation. Le grand carénage est assuré localement par DCI-Desco dans le cadre d'un contrat signé en 2008 et devant s'achever en 2012. « Afin de répondre aux exigences de la marine koweitienne pour le carénage de ces navires fortement armés qui font de ce programme une opération complexe, DCI-DESCO a fédéré autour de lui un groupement d'industriels français de la maintenance navale. Depuis Février 2010, DCI-Navfco intervient également dans ce projet pour la formation opérationnelle des équipages des 8 patrouilleurs », explique la société française, détenue par le ministère de la Défense et des industriels tricolores.
>Longs de 42 mètres pour un déplacement de 250 tonnes en charge, les patrouilleurs koweïtiens peuvent atteindre 30 noeuds. Armés par un équipage de 29 marins, ils disposent de quatre missiles Sea Skua, un canon de 40mm, une pièce de 20mm et deux mitrailleuses de 12.7mm. L'électronique comprend un radar de veille MRR-3D, un radar de navigation Racal-Decca une conduite de tir Sea Spray pour les missiles et une conduite Najir pour l'artillerie.


Le patrouilleur Al Saadi, du type P37 BRL (© : DCI)
SMX-25 : DCNS dévoile son concept de sous-marin de surface

Le SMX-25
crédits : DCNS


26/10/2010

C'est le dernier-né des concept-ships sous-marins de DCNS. Présenté à l'occasion du salon Euronaval, le SMX-25 mesure 109 mètres de long pour un déplacement d'environ 3000 tonnes en plongée. Comme d'habitude, les ingénieurs sont partis sur un axe de travail précis et ont développé un concept répondant aux besoins. Cette fois, il s'agissait de pouvoir déployer rapidement, sur un théâtre d'opération, un bâtiment dépourvu de propulsion nucléaire. Le SMX-25 a donc été taillé pour la course, avec une carène optimisée pour les navigations en surface. Long et effilé, le sous-marin de DCNS dispose d'un appareil propulsif particulièrement puissant. Une turbine à gaz et trois hydrojets assurent au bâtiment une vitesse de 38 noeuds et, à cette allure, une autonomie de 2000 nautiques. Pour la turbine à gaz et les moteurs diesels, une cheminée, située sur le massif, accueille les échappements et entrées d'air. En plongée, ces ouvertures sont, évidemment, automatiquement fermées. Une fois sur zone, le SMX-25 peut naviguer en plongée, s'appuyant notamment sur des pods (moteurs électriques placés dans des nacelles) permettant d'améliorer la manoeuvrabilité.


Le SMX-25 (© : DCNS)


Le SMX-25 (© : DCNS)

Rétractables, ces pods sont, durant les phases de transit, rentrés dans la coque. On notera aussi la présence de grandes barres de plongée. Leur taille permet, en effet, de maintenir la plateforme dans une situation de semi-surface. Seul le massif, dont les formes sont furtives, émerge alors de la surface de la mer. Demeurant très discret, le SMX-25 se comporte alors comme un navire de surface, tout en étant beaucoup plus discret, avec une signature visuelle et radar très faible. En plus de ses moyens de détection fournis par des mâts optroniques et radars, le sous-marin peut utiliser des silos de lancement vertical logés dans son large kiosque. Ces cellules peuvent abriter des missiles de croisière et, aussi, des missiles antiaériens pour assurer une défense contre avions ou hélicoptères. Le bâtiment dispose enfin de capacités pour mettre en oeuvre des commandos. Au sein d'une force navale, le SMX-25 est plutôt vu comme un éclaireur, chargé par exemple de recueillir des renseignements, ou bien, grâce à ses moyens d'action vers la terre (nettoyage de plages par des commandos ou frappes contre des cibles terrestre via ses missiles de croisière) de préparer une zone à l'arrivée d'une force de projection. Il n'est, en revanche, pas optimisé pour le combat sous-marin, sa dotation, défensive, se limitant à quatre torpilles prêtes à tirer dans quatre tubes situés à la proue.
On notera que ce concept-ship ne nécessite pas de rupture technologique. Concrètement, si un client en exprimait aujourd'hui le besoin, ce sous-marin pourrait être construit.


Le SMX-25 (© : DCNS)


Le SMX-25 (© : DCNS)

Les CMN proposent de nouveaux patrouilleurs

La Combattante CL 65
crédits : CMN


28/10/2010

Les Construction Mécaniques de Normandie enrichissent leur gamme avec deux nouveaux patrouilleurs. Classés dans les familles Combattante et Vigilante, ces navires, aux lignes très réussies, disposent de la même coque. Longs de 65 mètres pour une largeur de 9.8 mètres, ils peuvent atteindre la vitesse de 25 noeuds et franchir 2500 nautiques à 15 noeuds. Dans la catégorie des OPV, la Vigilante 700 CL 65 embarque une tourelle de 76mm, deux canons de petit calibre (20, 25, 30mm) et deux systèmes surface-air de type Tetral ou Simbad RC (affût télé-opéré avec 4 ou 2 missiles Mistral en batterie). Disposant d'un mât unique avec un radar 2D et un système électro-optique de surveillance et de conduite de tracking.


Vigilante 700 CL 65 (© : CMN)


Vigilante 700 CL 65 (© : CMN)


Vigilante 700 CL 65 (© : CMN)


Vigilante 700 CL 65 (© : CMN)

Conçue pour les patrouilles hauturières, la police des pêches, la lutte contre les narcotrafics ou encore la lutte contre la piraterie, la nouvelle Vigilante compte un dispositif de mise à l'eau (par bossoirs) de deux embarcations rapides de type commando. La propulsion est, quant à elle, assurée par 4 moteurs diesels de 3200 kW. Armé par un équipage de 28 marins, cet OPV peut embarquer 20 passagers, par exemple des forces spéciales.


Vigilante 700 CL 65 (© : CMN)


Combattante CL 65 (© : CMN)

Plus « guerrière », la Combattante CL 65 reprend la même coque mais présente des différences au niveau des équipements. L'électronique de ce bâtiment est plus évoluée, avec un système de lutte et une liaison de données tactiques et des lance-leurres. L'armement est complété avec quatre missiles antinavire, installés en lieu et place des bossoirs. Le système de mise à l'eau est reporté sur l'arrière, avec deux grues pouvant mettre à l'eau des embarcations traditionnelles. Cette Combattante ne dispose pas de cheminée, celle-ci étant remplacée par un mât avec entrées d'air. Les échappements sont, dans ce cas, sous-marins. Légèrement moins puissante, la propulsion comprend quatre moteurs de 3000 kW. L'équipage de la Combattante CL 65 est de 36 personnes, la capacité en passagers étant ramenée à 12 personnes.


Combattante CL 65 (© : CMN)


Combattante CL 65 (© : CMN)


Combattante CL 65 (© : CMN)
DCNS mise sur le navire tout électrique

Le concept Advansea de DCNS
crédits : DCNS


28/10/2010

De tout temps, les forces navales ont toujours été à la pointe de la technologie. En permanence, militaires et constructeurs cherchent à intégrer les innovations qui permettront d'accroître l'efficience et les capacités de leurs bâtiments. A cet effet, tous les grands groupes industriels réfléchissent aux navires de demain. Des concept ships sont étudiés avec les réseaux de fournisseurs afin d'identifier les futurs produits et planifier les efforts de recherche et développement (R&D) pour les prochaines années. Dans le domaine des unités de surface, DCNS, leader européen du secteur, a travaillé sur une plateforme futuriste résultant des besoins exprimés par les marines pour remplacer leurs frégates dans une quinzaine d'années. « Cela se traduit par une augmentation conséquente des capacités opérationnelles, notamment en matière de détection et d'action. Les bâtiments de combat agiront seuls ou en réseau en zones littorales. Ils devront être capables de connaître parfaitement leur environnement, traiter des menaces conventionnelles ou asymétriques, agir de manière graduée avec des armes à létalité variable », explique Gilles Langlois, chez DCNS.


Advansea (© : DCNS)

Pour répondre aux besoins, le groupe français s'oriente vers les navires tout électriques. Non seulement au niveau de la propulsion, mais également des armes. Son concept, Advansea, porte sur un navire de 120 mètres et plus de 4000 tonnes capable d'atteindre 28 noeuds. Mais, la grande innovation est qu'il affiche aussi une puissance électrique de 20 MW soit nettement plus que les navires d'aujourd'hui. Pour la létalité variable, un laser pourra être employé, avec une variation de l'intensité du faisceau. DCNS prévoit également l'emport de canons électriques, dont les charges d'énergie permettront de propulser des obus et, en remplaçant la poudre, d'accroître les capacités des soutes à munitions. Le recours à ces armes, qui nécessitent une forte énergie impulsionnelle, pose d'importants problèmes architecturaux. Pour aboutir à un bâtiment comme Advansea, 3 ruptures technologiques sont nécessaires. D'abord, l'utilisation de la supraconductivité pour les moteurs de propulsion. Grâce à de nouveaux matériaux, l'objectif est de limiter au maximum les pertes énergétiques dans les fils conducteurs pour améliorer le rendement des moteurs et réduire leur taille. Ainsi, on obtient un gain de puissance et de place, avec un encombrement réduit de 50%. La seconde rupture technologique nécessaire porte sur le stockage de l'énergie pour les moteurs et les armes, qui auront besoin de se recharger très rapidement pour afficher une cadence équivalente ou supérieure aux canons actuels. Le recours à des batteries de nouvelle génération, en cours d'étude, est prévu.
Enfin, ce navire du futur nécessitera un système de pilotage temps réels du flux d'énergie vers la propulsion et le système d'armes. DCNS estime que ces technologies seront mâtures sous 15 ans et que l'adoption du bâtiment tout électrique permettra, en outre, de répondre à la nécessité de diminuer les émissions de gaz à effet de serre et de réduire la facture pétrolière, ce dernier point aboutissant à une diminution du coût de possession des bateaux.


Advansea (© : DCNS)

Outre l'aspect électrique, pour répondre aux missions futures, Advansea est équipé d'un radar à faces planes multifonctions, intégrant les moyens de détection, de guerre électronique et de communication. Le bâtiment s'inscrit aussi dans la logique des capteurs déportés, avec l'emport de drones. Le bâtiment se caractérise aussi par une seconde plateforme sur le toit du hangar hélicoptère. Dotée d'un ascenseur, elle doit servir aux rotations d'UAV. A l'arrière, une rampe est prévue pour la mise à l'eau d'embarcations rapides ou de drones de surface. Les missiles seront totalement intégrés à la coque et aux superstructures pour augmenter la furtivité.


Advansea (© : DCNS)