Il y a encore trente ans, aucune femme n’était admise à bord d’un bâtiment de la marine nationale. Aujourd’hui les choses ont bien évolué et le taux du personnel féminin dans la marine avoisine les 12%. La Jeanne d’Arc n’est cependant pas un bâtiment féminisé, c’est-à-dire que contrairement au Georges Leygues qui compte une femme sur dix dans ses rangs, elle n’a pas été aménagée pour en embarquer un pourcentage aussi important. Le porte-hélicoptères accueille néanmoins vingt-deux femmes à bord dont treize officiers élèves et neuf officiers.

Logées bien entendu à la même enseigne que leurs confrères mais dans des postes différents, les officiers élèves féminins travaillent en journée dans les postes de leurs camarades masculins et partagent leurs activités, que ce soit en quart ou durant les exercices d’infanterie organisés par l’école en escale. Même constat chez les officiers, où les femmes occupent des fonctions diverses : le lieutenant de vaisseau Karine Foll et l’aspirant Tiphaine de Nazelle sont respectivement chef et adjointe de cabinet, les aspirants Delphine Jeanroy et Gwenola Kermorvant sont en charge de l’enseignement de l’anglais et l’aspirant Julia Beaufils est responsable du renseignement au bureau opérations. Du côté de la flottille de la 22S, le lieutenant de vaisseau Marine Bayer et l’aspirant Sylvie Poulain sont pilotes d’Alouette, et le bateau embarque depuis l’escale du Cap le lieutenant Séverine Champenois, responsable mécanique des Gazelle aux côtés du reste du personnel de l’ALAT. Enfin, la dentiste Magalie Brochard sévit quotidiennement en coursive infirmerie aux côtés de ses confrères du corps médical.

Là encore, aucune différence avec le personnel masculin, si ce n’est la coupe de cheveux (non détachés et tirés vers l’arrière) et le fameux tricorne porté avec la tenue de cérémonie, en lieu et place de la casquette affichée par les officiers masculins…

Le lieutenant de vaisseau Foll, l'aspirant de Nazelle et le commissaire Lessenot