L'hélice tribord du Charles de Gaulle crédits : MARINE NATIONALE - BERNARD PLOUVIEZ |
04/06/2008
Moment très symbolique du premier grand carénage du Charles de Gaulle, le porte-avions retrouve enfin des hélices répondant au dessin d'origine. Après la pose de la première pièce, la semaine dernière, le montage de la seconde s'achève dans le bassin toulonnais où le navire est en cale sèche. D'un poids d'une vingtaine de tonnes, ces hélices à quatre pales ont été réalisées par une filiale américaine de Rolls-Royce Naval Marine (Bird Johnson). Elles sont identiques aux hélices montées sur le navire pendant sa construction à Brest. Ces superbes pièces de 6 mètres de diamètres avaient vu leur design optimisé pour permettre au porte-avions de filer 27 noeuds malgré un alourdissement de plusieurs milliers de tonnes. Très complexes à usiner, les premiers modèles avaient souffert de défauts de fabrication, entrainant la rupture d'une pale durant la traversée de longue durée du CDG, en novembre 2000. Pour remplacer les équipements d'origine et les rechanges, deux nouveaux jeux avaient alors été commandés. Le premier à Rolls-Royce et le second au fabriquant initial, les Fonderies de l'Atlantique. Cette société nantaise s'appelle aujourd'hui Fonderie Atlantique Industrie et a été reprise par les Bronzes de l'Industrie. A ce jour, les deux hélices confiées à cette entreprise n'ont pas encore été « recettées » par la marine. Celles fabriquées aux Etats-Unis étaient, quant à elles, conservées au sein de la base navale de Toulon depuis 2004.
Quant au Charles de Gaulle, il naviguait depuis sept ans avec deux hélices prélevées sur les stocks de rechanges des ex-porte-avions Foch et Clemenceau. Sa vitesse était depuis réduite à 25 noeuds.
L'hélice tribord du Charles de Gaulle (© : MARINE NATIONALE - BERNARD PLOUVIEZ)
L'hélice tribord du Charles de Gaulle (© : MARINE NATIONALE - JEREMY LEMPIN)
L'hélice tribord du Charles de Gaulle (© : MARINE NATIONALE - JEREMY LEMPIN)
L'hélice tribord du Charles de Gaulle (© : MARINE NATIONALE - JEREMY LEMPIN)
L'hélice tribord du Charles de Gaulle (© : MARINE NATIONALE - JEREMY LEMPIN